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    Mina Murray : 

     

    Elle est la fiancée de Jonathan Harker qu'elle épouse au court du roman. En un sens, c'est elle qui permet à Jonathan de survivre à sa captivité car c'est la pensée de sa bien-aimée qui lui permet de tenir. Bram Stoker met en avant son courage, notamment dans l'épilogue. Courage qui est visible par sa capacité à ne pas craquer malgré le sort qui peut sembler s'acharner sur elle. Après avoir perdu sa meilleure amie, elle est vampirisée mais elle tient debout et continue à se battre.

     

    Elle est en quelques sortes la figure modernisée de la princesse en détresse et innocente qu'il faut sauver et protéger du Mal. En effet, lorsque Dracula lui fait ingurgiter son sang contre son grès, tous se démènent pour la sauver. Quincey Morris est même tué pour cela. Dans l'adaptation de Francis Ford Coopola, Mina n'est plus totalement innocente. L'attirance et même l'amour qu'elle ressent pour Dracula la rend coupable mais elle reste tout de même la jeune fille victime de maléfice qu'il faut sauver de ce qui pourrait être considéré comme un envoûtement malfaisant.

     

     

     

    Lucy Westerna : 

     

    Elle est la meilleure amie de Mina et la fiancée d'Arthur Holwood. L'une des ses caractéristiques les plus évidentes et les plus frappantes est sa beauté. Elle n'est pas vraiment explicité car, dans un soucis de réalisme, les personnages ne font pas leur description dans leurs lettres, mais on la devine facilement. Premièrement par le nombre de ses prétendants qui sont trois et deuxièmement à travers les dialogues des autres personnages et particulièrement dans les tirades de Van Helsing. Elle peut être vu comme la figure de la victime innocente dont la vie a été brisée par le Mal qu'incarne Dracula. En effet, son caractère doux disparaît lorsqu'elle devient vampire, remplacé par une violence sanglante. Ainsi Lucy est l'image du Bien corrompu par le Mal. Ses deux morts sont à prendre de manière différentes. La première est la mort de la jeune fille innocente et bienveillante donc, du Bien. La seconde, celle du monstre en lequel Dracula l'a changé et donc, du Mal. Cependant, avec le temps et au fil de différentes adaptations du roman, Lucy perd parfois de son innocence et même de sa pureté. Par exemple, Coopola la fait jouer par une actrice rousse or, au Moyen-Age la rousseur était associée aux sorcier. De cette façon, Coopola la place donc d'office du côté du mal avant même sa transformation.

     

     

     

    Abraham Van Helsing :

     

    Abraham Van Helsing est un professeur spécialisé dans le vampirisme et qui est très centré sur les paroles, il est très érudit et aime le montrer souvent en se répétant et aimant s’écouter parler, il connaît différentes techniques pour tuer les vampires et les utilise pour essayer de se débarrasser de Dracula. Il est natif des Pays-Bas et garde cet accent pendant tout le roman. Dans celui-ci, il est très intéressant dans la façon dont il est montré car sûr de lui et de ses techniques. Il est aussi très superstitieux. Il est appelé afin de résoudre l’affaire entourant Lucy. Son prénom est très intéressant car c’est le nom complet de Bram Stoker, l’auteur se personnifie donc dans son roman en tant que personnage sage, avisé, érudit et imbu de lui-même.

     

     

     

    Arthur Holwood :

     

    Arthur Holwood est le fiancé de Lucy, C’est un jeune homme de la bourgeoisie qui est destiné à Lucy. C’est un homme assez normal qui est largement survolé lors des adaptations de l’œuvre. La première mort de Lucy le marque et lors de sa résurrection, il ne peut pas se résoudre à la tuer. Après sa mort, il est déboussolé, il ne sait plus quoi faire. Il doit pourtant continuer à lutter contre le comte.

     

     

     

    Docteur Jonh Seward : 

     

    Il est l'un des trois prétendants de Lucy et le directeur d'un asile psychiatrique. C'est également lui qui prend conscience de la gravité de la maladie de Lucy et qui prévient Van Helsing. Il est le jeune médecin qui tient à faire pour le mieux mais qui n'a pas toujours les outils pour cela. Il a aussi une image d'étudiant qui cherche à enrichir son savoir. Il veut comprendre et fait ce qu'il faut pour cela. Il s'improvise chasseur de vampire pour sauver l'âme de Lucy puis Mina.

     

     

     

    Quincey Morris : 

     

    Il est, comme le docteur Seward, l'un des prétendants de Lucy d'origine américaine. Au début du récit, il n'est pas vraiment présent mais son importance prend de l'ampleur à mesure que l'histoire progresse. En plus de l'amoureux transi de Lucy, il représente aussi le personnage qui n'a peur de rien et prend tous les risques pour sauver ceux qui ne peuvent se défendre. Il sait combattre et est souvent le premier à réagir face au danger. Il met d'ailleurs toutes ses forces dans le combat face aux Tziganes pour ensuite pouvoir tuer Dracula. Il va jusqu'à se sacrifier pour que Jonathan puisse atteindre le comte. Il est le héro tombé au combat pour sauver autrui.

     


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    Bram Stoker: à l'origine d'un mythe mondialisé

    Né le 8 novembre 1847 à Clontarf (banlieue de Dublin en Irlande).

    Il est le troisième d'une famille de sept enfants. Sa mère était également écrivaine (Charlotte Matilda Thornley).

    Jusqu'à huit ans, il est forcé de garder la chambre à cause d'une santé fragiles. C'est pendant cette époque que sa mère lui lit des contes et des légendes issus du folklore irlandais.

    À seize ans, il n'a plus de problème de santé et intègre le Trinity College de Dublin. Passionné de théâtre, il est durant un temps chroniqueur théâtre bénévole pour le Dublin Evening Mail.

    À vingt-trois ans, il est diplômé de maths. Durant quelques années, il suit la voie de son père et devient conseiller financier pour la Société Historique.

    Tout en continuant à travailler, il écrit son premier roman The Chain Of Destiny qu'il fait publier en 1875.

    En 1876, il rencontre le célèbre comédien Henry Irving. Ce dernier devient deux ans ensuite le directeur du Lyceum Theatre de Londres et demande à Stoker d'en être l'administrateur. Il accepte mais avant de partir s'installer à Londres, il épouse Florence Ann Lemon Balcombe à Dublin. Ils auront un fils l'année suivante.

    Durant les dix années suivantes, Stoker acquiert de plus en plus de responsabilités au sein du Lyceum Theatre (l'organisation des tournées théâtre en Amérique et en Europe notamment) et il fréquente la haute société londonienne. Il continu à écrire durant son temps libre et sort un recueil de nouvelles pour enfants en 1882 intitulé Under the Sunset.

    Sa première œuvre romanesque (The Snake's Pass) est publiée en en 1891 suivie de deux autres en 1895 : Shoulder of Shasta et The Watter's Mou.

    C'est en fréquentant la "Compagnie des Beefsteaks" dans les salons du théâtre que Stoker fait la connaissance de passionnés du surnaturel comme Richard Burton (explorateur) et le Dr Arminius Vambery. C'est ce dernier qui fit découvrir la légende du chevalier Vlad Tepes, connu pour son extrême cruauté et surnommé Drakul. C'est ce personnage qui inspira Stoker pour son roman Dracula qui fut publié en 1897 après sept ans d'écriture.

    Pendant la rédaction de son roman, par soucis d'authenticité, il passa des journées entières à faire des recherches à la bibliothèque du British Museum. Il visita également de nombreux endroits décrits dans se ouvrage pour être le plus précis et le plus fidèle possible à la réalité et il se documenta aussi sur les coutumes des pays de l'Europe Centrale. À sa sortie, Dracula eut un succès mitigé mais le roman permit tout de même d'intégrer le "Cercle des Génies de l'étrange". En 1898, le Lyceum Theatre est ravégé par un incendie qui cause de graves difficultés financières et rend la relation entre Stoker et Ivring houleuse. Il se consacre encore plus à l'écriture et publie de nouveaux romans comme The Mystery of the Sea en 1902, The Jewel Of Seven Stars l'année suivante et The man en 1905. A la mort d'Henry Ivring, également en 1905, Stoker rédige la biographie de son ami qu'il intitule Personnal Reminiscence of Henry Irving.

     

    Il meurt le 20 Avril 1912 à son domicile Londonien sans que la cause de la mort ne soit réellement déterminée.

     

    Celui qui a écrit l’histoire de vampire la plus connue de la littérature, avait des cheveux roux, ce qui, en Roumanie et en Grèce, était révélateur d’un vampire.

     


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    Le mythe du vampire tel que nous le connaissons ainsi que certains des éléments le caractérisant s'inspirent sûrement de maladies méconnues à l'époque où le mythe s'est popularisé. La maladie qui a vraisemblablement contribué le plus à donner naissance au mythe du vampire est sans aucun doute la porphyrie.

    Il s'agit d'une pathologie sanguine rare et héréditaire. Elle se caractérise par une formation massive de porphyrines, qui sont les molécules chargées du transport de l'oxygène, dans le sang ou dans la moelle osseuse. Cette maladie peut provoquer des malaises où des crises de douleur notamment après l'absorption d'alcool ou de certains médicaments. La porphyrie se décline en huit types de porphyrie dont trois plus fréquents.

    La première est la porphyrie chronique, aussi appelée maladie de Günther, apparaît dès l'enfance de la personne malade. Elle cause une hypersensibilité au soleil qui provoque des éruptions cutanées sous formes de cloques bulleuses sur l'épiderme exposé aux rayons et peut également parfois causer des lésions diverses.

    La porphyrie cutanée, moins grave que la précédente, apparaît à l'âge adulte et provoque aussi une hypersensibilité au soleil.

    La dernière est la porphyrie aigue. Elle est la plus grave des trois types de porphyrie car, en plus des lésions cutanées dues au soleil, elle cause des troubles psychiques comme des hallucinations ou des accès de violences. Elle peut également provoquer des crises de faiblesses musculaires et mentales.

     

     

     

     

     

    Comparaison entre les symptômes de la porphyrie et le mythe populaire du vampire : 

     

     

     

    Symptômes 

    Réalité médicale 

    Mythe vampirique 

    Hypersensibilité à la lumière

    Le patient est allergique à la lumière du soleil. S'il y est exposé, il risque de graves éruptions cutanées. De plus, sa peau a beaucoup de difficulté à se régénérer, les éruptions laissant souvent des cicatrices permanentes

    Le vampire ne peut sortir en plein jour sous peine d'être brûlé et même réduit en cendres

    Troubles neuropsychiatriques

    Les patients peuvent être confus et irritables, et même violents, atteints d'hallucinations et de délire

    Les victimes d'un vampire changent peu à peu de comportement. Elles deviennent détachées de la réalité puis irritables et finissent par attaquer leurs proches

    Pilosité surabondante

    Elle peut survenir notamment au niveau des cicatrices laissées par les éruptions cutanées

    Jadis, une personne ayant les sourcils qui se rejoignaient était jugée maudite. Dans le roman de Bram Stoker, Dracula a les paumes velues

    Erichrodontie

    Dans certains cas, les dents et les gencives de personnes atteintes se déforment et sont colorées d'un rouge brunâtre. Leurs dents paraissent alors proéminentes. Les lèvres et l'urine des malades sont également d'une couleur pourpre

    Les vampires ont de véritables crocs

    Convulsions et faiblesse musculaire

    Pouvant aller jusqu'à un début de paralysie

    Les victimes du vampire sont affaiblies par la perte de sang. Le vampire, quant à lui, semble paralysé lors de son repos diurne

    Purifier le sang

    La saignée veineuse était utilisée pour soulager les malades. On retirait un demi-litre de sang par semaine que l'on compensait par une transfusion. Dans les temps plus anciens, on faisait boire du sang animal au malade

    Dans les traités historiques, on trouve de nombreux cas où les victimes devenues vampires mordaient à leur tour leurs proches pour boire leur sang

    Allergie à l'allicine

    Composant chimique qui agit sur plusieurs enzymes du foie, présent dans l'ail. Une personne atteinte de porphyrie voit ses symptômes décuplés après absorption de quelques gousses

    Le vampire est allergique à l'ail. Il ne peut en consommer sous peine d'un empoisonnement. Comme il ne supporte même pas son odeur, c'était la protection que privilégiaient les villageois contre lui et toutes sortes de mauvais esprits

     

     

     

     

    Bien que la porphyrie est, évidemment, la maladie la plus proche du mythe du vampire tel qu'on le connait et qui l'a certainement le plus inspiré, d'autres maladies ont participé à la création de la légende.

    On peut donc citer la paralysie du sommeil. Il s'agit d'un trouble physiologique qui cause un dérèglement du sommeil. Il touche environ 25% de la population et plus particulièrement des personnes jeunes comme des adolescents.

    A la suite d'analyses faites sur des personnes ayant souffert de ce trouble, on a remarqué un taux de mélatonine, l'hormone régulant le sommeil, très bas dans leurs cerveaux. La paralysie du sommeil peut se manifester au moment de l'endormissement ou du réveil. Les personnes en étant victimes gardent leur conscience en éveil mais le corps, lui, est endormi et il est donc paralysé. La personne est alerte mais ne peut pas bouger ou parler. Seuls les yeux restent mobiles.

    La paralysie s'accompagne toujours de difficultés respiratoires et, par conséquent, de sensation d'étouffement. Immobilisée et incapable de parler, la personne commence à angoisser ce qui engendre d'autres symptômes s'apparentant tous à des hallucinations : l'impression de ne pas être seul dans la pièce et de percevoir une présence, c'est le symptôme le plus fréquent, une sensation de poids sur la poitrine participant aux difficultés respiratoires, une impression de danger inexpliqué, des hallucinations auditives comme des bruits de pas ou des paroles marmonnées, d'autres qui sont visuelles comme des lumières, des silhouettes sombres se découpant dans la pièce ou des yeux rouges, l'impression de sentir une main sur son corps ou encore une sensation de flotter. Toutes ces hallucinations ont sûrement participé à certaines croyances sur les vampires.

    En effet, on retrouve dans le folklore de plusieurs pays différents, des mythes où les vampires entrent dans les maisons et s'asseyent sur la poitrine de leur victime jusqu'à l'étouffer. Les personnes victimes d'une paralysie croyaient voir leurs proches décédés revenir les tourmenter, notamment durant "l'épidémie de vampirisme" au XVIIIéme siècle. On racontait également que certains vampires avaient la capacité de hanter les rêves des vivants ce qui pourrait s'apparenter à l'état d'angoisse dans lequel se retrouvent les victimes d'une paralysie du sommeil.

    Ce trouble est parfois confondu avec les terreurs nocturnes, qui font se réveiller la personne dans un profond état de panique, ou avec la narcolepsie, qui fait que la personne tombe soudainement et sans raison dans le sommeil. On retrouve de retranscriptions picturales faisant référence à ce trouble dans plusieurs œuvres du classicisme comme Le cauchemar d’Heinrich Fussli de 1781.  

     

    La dernière maladie ayant participé à la création du mythe du vampire que l'on peut citer est le syndrome de Renfield. Il s'agit d'une déviance mentale poussant un individu, le plus souvent un homme, à boire du sang, le sien ou celui d'un autre. A la base, ce trouble grave était appelé "vampirisme clinique". Il a ensuite été renommé "syndrome de Renfield" par le psychologue américain Richard Noll en référence au personnage de Bram Stocker dans Dracula souffrant de cette déviance, Renfield. Ce comportement est souvent lié à des pulsions sadiques ou sexuelles. L'évolution de cette maladie peut se classer en quatre stades. Le premier survient pendant l'enfance du sujet, à la suite d'une blessure comme une coupure par exemple. L'enfant s'aperçoit alors qu'il apprécie le goût du sang. En grandissant, l'individu continue à boire son propre sang. Ce comportement est nommé "auto-vampirisme". L'ingestion de sang provoque chez le malade un plaisir qu'il ne trouve nul part ailleurs. Le troisième stade est celui où l'individu commence à boire, non plus son propre sang, mais celui d'animaux. On parle alors de zoophagie. Le dernier stade est le vampirisme clinique à proprement parler. L'individu boit le sang d'autres être humains. Cela lui apporte un plaisir, souvent sexuel. Le sang devient pour lui comme une véritable drogue dont il ne peut plus se passer. L'excitation du sujet peut également être due au fait de briser un tabou : celui de faire couler et de boire le sang d'un autre être humain. Certains tueurs en série souffraient de vampirisme clinique comme par exemple Peter Kurten (le vampire de Dusseldorf), John Haig (le vampire de Londres) ou encore Fritz Harrmann (le vampire de Hanovre).

     

    Que ce soit la porphyrie, de la paralysie du sommeil ou encore le syndrome de Renfield, ces maladies méconnues à l'époque ont contribué à la création du mythe du vampire ainsi qu'à la psychose ayant sévit durant les années 1700. Aujourd'hui, on constate que les vampires, ne sont que des personnes souffrant de pathologies rares et en aucun cas des créatures mortes-vivantes tourmentant les vivants pour leur voler leurs vies.

     


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    (source peinture: peintre inconnu de nos jours)

     

    La comtesse sanglante, de son vrai nom Elizabeth Bathory, est une comtesse hongroise née en 1560 et morte en 1614. D’ascendance transylvanienne, il existe un doute sur un possible lien de parenté direct avec VladTepes. Il s’agit d’une femme de sang royale possédant dans sa famille de nombreux évêques, des hauts magistrats, et un oncle roi de Pologne. Dans les familles nobles de l’époque la consanguinité étant très forte, les enfants étaient souvent de constitution fragile ou d’une propension à la folie plus importante de la normale. D’une constitution fragile, la comtesse faisait des crises d’épilepsies et d’hystérie assez fréquentes dans son enfance. Parmi sa parenté directe, elle comptait de nombreux  homosexuels, ce qui était très mal vu à l’époque. Un de ses frères était un homme à qui toutes les femmes convenaient ; de la plus jeune des fillettes à la plus âgées de femmes. Une de ses tantes, KlaraBathory, grande dame de la cour de Hongrie, était tenue pour responsable de la dépravation de plus de 12 fillettes et était connue pour être une femme bisexuelle qui accumulait les scandales. Même sa nourrice aurait eu une vie assez sombre. Dans la légende, elle pratiquerait la magie noire et les sacrifices pour pouvoir faire des sortilèges extrêmement pervers. Elle aurait eu une influence très forte sur l’esprit de la comtesse.

     

    A l’âge de 11ans, Elizabeth fut fiancéeà un homme de la noblesse hongroise. Le comte Ferenc Nádasdy, de cinq ans son aîné. Mais âgée de 14 ans, juste avant son mariage Elizabeth tomba enceinte d’un paysan. Pour que personne ne le sache, elle demande à faire ses adieux à sa mère qui l’emmène dans une de leur demeure, la plus éloignée possible des villes. Prétextant une maladie contagieuse, sa mère refuse la moindre visite et engage une sage-femme. Une fois la petite fille née, la sage-femme est payée une forte somme pour son silence et risque la pendaison si elle ne quitte pas le pays ou si elle revenait en Hongrie. Pour étouffer l’affaire, l’enfant fut tuée ou selon d’autres sources, confiée à la sage-femme qui l’emporta avec elle dans un autre pays.

     

    Malgré cet épisode tragique, le mariage avec le comte Ferenc Nádasdy eut lieu, sans que la famille de son époux se douta de quelque chose. En cadeau de mariage, son époux offrit à la comtesse un château : le château de Čachtice où la comtesse commettra la plupart de ses crimes. Leur mariage eut lieu le 8 mai 1575, Elizabeth avait 15ans et son mari 21. Peu de temps après, la guerre éclatât contre l’empire Ottoman et le comte partit au combat, laissant sa jeune épouse régner sur le vaste domaine qu’il possédait. Pendant ces batailles, on prête à la comtesse de nombreuses intrigues amoureuses mais sans lendemain, comme par exemple avec son cousin le comte GyorgyThurzo, qui sera plus tard son juge le plus sévère.

     

    En 1586, un sombre inconnu s’installe au château, toujours habillé de noir, on peut supposer qu’il s’agit d’un prêtre tortionnaire comme il en existait beaucoup à cette époque dans les régions d’Europe de l’est. Apparemment, il aurait initié la comtesse à certain rituels pervers. La comtesse ne cachait pas non plus ses fréquentes relations et visites à des personnes, presque toujours féminines, qui pratiquaient la magie noire, ainsi que des orgies sanguinolentes.

     

    Mais en 1604,  le comte FérenczNàdasdy après lui avoir enseigné des techniques de torture qu’il avait lui-même inventé. On raconte que sa femme ne changea pas sa façon de vivre et continua de torturer ses servantes, mais sans les tuer, ce que son mari appelait « de simples distractions de femme mariée ».  On raconte que tout a changé lorsque, en giflant l’une de ses servantes, sa main fut recouverte de sang.Dans la même journée, elle crut remarquer que, là où le sang était tombé, sa peau semblait plus tendue, comme rajeunie. Elle voulut donc retenter l’expérience mais sur son visage. Elle crut voir un changement et dès lors, certains de ses serviteurs durent battre la campagne pour trouver de jeunes femmes, vierges si possible pour pouvoir utiliser leur sang. Pour les amener de plein grès au château, on promettait aux jeune femmes un emploi mais éloigné,  elles ne reverraient donc jamais leur famille. Beaucoup acceptèrent quand même, et partirent aux services de la comtesse, elles ne revinrent en effet jamais.

     

    La plupart des servantes ne se faisaient pas tuer tout de suite, elles servaient tout d’abord de concubines à la comtesse, tant qu’elle leur trouvait une certaine nouveauté. Etre une concubine était loin d’être un sort très enviable car lorsque la comtesse sortait d’un de ses bains de sang, jugeant que sa peau était bien trop délicate pour des serviettes, elle forçait ses concubines à la nettoyer intégralement à l’aide de leurs langues. Celles qui refusaient ou s’évanouissaient au contact du sang, étaient les suivante à être sacrifiée pour la jeunesse de leur maitresse.

     

    Celles qui étaient destinées à mourir, se faisait d’abord engraisser par la comtesse qui pensait qu’ainsi elles auraient plus de sang à lui offrir. Pour les tuer, les 5 serviteurs pervers qui l’assistaient se faisaient féliciter lorsqu’ils inauguraient des tortures plus atroces les unes que les autres, par exemple avec des aiguilles.

     

     La comtesse a donné naissance à la dimension très érotique qui enveloppe parfois le mythe du vampire car on raconte que lorsqu’elle partageait sa couche avec ces concubine, il lui arrivait de mordre jusqu’au sang voir fréquemment jusqu’à la mort ses victimes.

    Mais malgré les précautions employées pour éviter que ces massacres s’ébruitent, le peuple murmurait et de village en village, la rumeur arriva rapidement à la cour de Vienne. La comtesse Báthory étant jugée intouchable car de trop noble famille, personne n’osait porter plainte, même les parents des jeunes suppliciées qui craignaient les représailles. Aucune enquête ne fut ouverte avant que le roi Matthias de Hongrie eut vent de l’histoire et chargea de l’affaire un des cousins d’Elizabeth, le gouverneur sa province, à qui il demanda de s’informer auprès de personnes digne de confiance. Une fois que le gouverneur eut fait son rapport auprès du roi, son jugement fut implacable, il désirait arrêter la comtesse et tous ses complices. Il demanda donc à un autre cousin d’Elizabeth, et qui fut son amant, de s’occuper de cette tâche, il s’appelait GyorgyThurzo.

     

    Le 29 décembre 1610, le comte Thurzo commandant une troupe armée, marcha sur le château sans avoir besoin  d’utiliser la force, en effet, la garnison n’opposa aucune résistance et leur ouvrit les portes sans rechigner. L’armée s’enfonça dans les souterrains du château qu’ils trouvèrent plein de sang séchés et de jeunes femmes emprisonnées en état de total hébétude ou à moitiés mortes, couvertes de traces de torture. Par la suite, on exhuma une cinquantaine de cadavres aux alentours proche du château. Quand le comte apparut devant la comtesse « sanglante », elle ne chercha pas un instant à nier l’évidence, targuant qu’il était de son droit de femme noble de s’amuser de la sorte et qu’elle n’avait de compte à rendre à personne.

    Le roi était le plus déterminé à rendre la justice même s’il savait pertinemment que les crimes de la comtesse, en étant dévoilés, éclabousserait la plus haute société hongroise. Finalement, pour éviter un tel scandale, les aristocrates hongrois se rabattirent sur l’entourage proche de la jeune femme qui avait aidé au massacre. C’est ainsi que tous ceux qui furent jugés complices furent exécutés, sauf une, considérant qu’elle avait été forcée à commettre ces crimes. Quant à la comtesse, elle fut emmurée dans son château où elle mourut en 1614 sans avoir revu la lumière du jour. La légende raconte que, malgré son âge avancé pour l’époque, elle serait demeurée très belle jusqu’à sa mort et, parait-il, sans aucunes rides.

     

    Le personnage de Dracula tient probablement d’elle pour son gout du sang et son rajeunissement physique lorsqu’il consomme de l’hémoglobine.  


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    (source photo: http://www.hardgeekgamer.fr/kit-chasseur-de-vampires/ )

     

    Selon différentes mythologies, beaucoup de moyens de se protéger des vampires existes. Elles sont toutes plus ou moins répandues, et ne fonctionnent pas forcement en fonctions des croyances sur le vampire. Généralement, le vampire est imaginé comme possédant une force surhumaine, il faut donc compter sur l’intelligence pour réussir à repousser ou à détruire un « non-mort ».

     

    Tout d’abord, pour savoir si l’on a réellement affaire à l’une de ces créatures, plusieurs méthodes permettent de les détecter, comme le miroir, car dans de nombreuses croyances, le vampire n’a pas de reflet puisque le miroir est « le reflet de l’âme » et que celle du vampire est damnée, la surface réfléchissante ne peut donc pas montrer ce que le « non-mort » n’a pas.

     

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     (source photo: extrait du film Van Helsing)

     

    Pour se protéger des vampires, dans beaucoup de cultures, il faut, après l’avoir brûlé, ingérer les cendres de la tête de l’immortel.

    On peut évoquer le fait que les vampires ne peuvent pas sortir de leur tombe lorsque l’on y dépose de l’aubépine. Un technique intelligente pour se débarrasser des vampires est mettre une pierre ou une brique dans la bouche des morts afin qu’ils ne dévorent pas leurs linceuls et ne se transforment en vampire.

     

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    (source photo: http://omnilogie.fr/O/Une_histoire_de_vampire)

     

    Pour repousser sans tuer un vampire, il existe de nombreuses techniques. Par exemple dans de nombreux folklores, venant de différents endroits, on peut le distraire en jetant des graines par terre. Le vampire se sentira alors obligé de compter toutes les graines qu’il pourra et perdra donc du temps, permettant à sa victime de s’enfuir. Cette méthode peut aussi s’appliquer avec une passoire ; le vampire comptera alors chaque trou, sans penser à poursuivre celui qu’il pourchassait. Mais la technique la plus utilisée pour repousser un vampire est la croix qui aurait le pouvoir de le faire fuir. En effet, les vampires sont souvent associés au diable, notamment parce qu’ils vivent généralement la nuit et qu’ils boivent souvent le sang des jeunes femmes, symbolisant ainsi le viol, si le vampire peut se permettre de tomber dans le péché de chair, c’est qu’il est possédé par le diable. Mais cette technique vient du fait que la chrétienté est très présente lors de la vulgarisation du vampire, cette technique peut être inefficace si le vampire est athée, juif, arabe ou d’une toute autre religion que la religion chrétienne. C’est la technique qui s’associe souvent avec l’utilisation d’eau bénite qui affaiblit le vampire, lui brûle la peau, l’empêche de passer et peut même empoisonner ses organes de l’intérieur, s’il en ingère. Le vampire peut aussi avoir un problème avec l’eau courante du fait de ses vertus symboliques purifiantes.

     

    L’utilisation de l’ail, est une autre solution universelle, en effet cet aliment est très efficace contre le vampire car il contiendrait une  substance qui déstabiliserait le corps du vampire ce qui expliquerait la fuite du vampire à la vue de celui-ci. Ces prédateurs sont très sensibles à l’ail et réagiront violemment et de différentes façons face à cet aliment Cette technique marche bien avec les vampires car même s’ils s’enfuient, ils seront impuissants et l’attaque sera d’autant plus puissante. Cette technique est donnée par de nombreux peuples et demeure la croyance la plus rependue contre les vampires. Un autre végétal peu connu pourrait arrêter les vampires, il s’agit de « l’herbe de feu », appelée aussi « veine de Venus » dans la série Vampire Diary. En réalité, cette légende remonterait aux grecs qui auraient utilisé cette herbe pour protéger les maisons des vampires grâce à l’odeur de cette plante appelée plus communément « verveine officinale ». Certains en buvaient même pour se rendre « impropre à la consommation » des vampires.

     

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    (sources photos: http://www.leboncomplement.com/ail/     et       http://www.aujardin.info/plantes/verbena-officinalis.php)

     

    Pour se débarrasser définitivement d’un « non-mort », on peut le tuer, pour cela de nombreux moyens existent. Une des toutes premières techniques apparue en Afrique consiste à couper la tête du vampire et à la tremper dans du lait, disparut de l’imaginaire collectif, il s’agit probablement de l’une des manières de tuer un vampire la plus originale avec celle venant de Crète qui consiste à couper la tête du vampire puis à la faire bouillir dans du vinaigre. 

     

    La technique la plus répandue est de lui enfoncer un pieu fait d’un bois noble comme l’if, l’érable, le genévrier ou le chêne dans le cœur. En effet, car même si le cœur des vampires ne bat pas, c’est dans cette partie qu’est concentrée son énergie vitale et donc la seule façon de le tuer. On peut utiliser cette technique pour tuer le vampire dans son sommeil et donc le surprendre. Le vampire se décomposera et répandra sa poussière dans l’air. Cette technique est partout dans le monde et est connue pour être dans beaucoup d’œuvres parlant des vampires

     

    La deuxième stratégie, un peu moins connue car réservée à peu de personnes est de lui enfoncer un clou dans la tête pour le tuer, et oui, car si les vampires sont des êtres ressuscités, la seule partie de leur corps qui marche encore est le cerveau, planter un clou dans la tête du vampire lui est donc fatal.

     

    La technique qui marche aussi bien chez les vampires que chez les loups garous est d’utiliser n’importe quels objets en argent afin de le tuer. La symbolique de l’argent est très importante car vu que le vampire est associé au diable et donc aux péchés, le vampire est avide et ne résiste pas au pouvoir de l’argent. Cette technique à une variante valable elle aussi pour les loups garous, l’utilisation de projectiles en or.

     

    Le rayonnement UV est la technique la plus facile pour tuer un vampire, en effet son corps est réduit en cendres à la simple vue de la lumière du soleil, car le corps est très sensible aux-dit UV. Il faut donc attendre que le vampire soit actif dans la journée pour le tuer. Cette technique ne marche pas souvent, parfois, le vampire est insensible à la lumière du soleil comme dans Dracula où le comte n’est pas affecté face au soleil, il perd seulement ces pouvoirs. Cette technique beaucoup utilisée dans les croyances et les œuvres culturelles vient de la superstition que le vampire soit une créature vivant dans la nuit.

     

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    (sources photos: http://www.sowe.fr/tag/lampes-uv/     et     https://pilarlopezsophrologue.wordpress.com )

     

    On peut aussi pour tuer les vampires, les couper en plusieurs parties, ainsi le cas du vampire d’Amarasesti en Roumanie en 1900 est très intéressant, en effet, la famille d’une vieille femme morte dans ce village mourait elle aussi à son tour, pour arrêter ceci, la famille ouvrit le cercueil et coupa le corps en deux parties. Deux mois plus tard, constatant que les membres de la famille mouraient toujours, ils exhumèrent à nouveau la morte et découvrirent que le corps était ressoudé, prenant des précautions, ils coupèrent le corps en quatre parties, ils lui arrachèrent le cœur, le brûlèrent puis dispersèrent les cendres.

     

    On peut aussi utiliser le feu, la chair du vampire brûlant aussi facilement que celle de tous les êtres vivants, mais contrairement à ceux-ci les vampires peuvent développer une résistance au feu.

     

    Il faut néanmoins faire attention car selon certaines légendes, lorsque un vampire est blessé gravement ou mort, il peut régénérer s’il est exposé aux rayons de la lune. Une fois revenu à lui il n’aura de cesse de poursuivre et de vouloir boire le sang de celui qui aura attenté à sa vie.

     

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    (source photo: http://retouchpro.e-monsite.com/blog/technique-prises-de-vues/photographier-la-lune.html )  


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